Les abeilles, ces petites créatures rayées et bourdonnantes, ont captivé les esprits depuis des siècles. Elle est devenue un symbole de l’ordre naturel et de l’harmonie écologique. Mais ces insectes essentiels à notre environnement sont aujourd’hui menacés. Leur habitat et leur survie étant gravement mis en péril.

Je souhaite mettre en avant l’importance des abeilles dans notre écosystème. Retracer leur histoire pour comprendre combien leur rôle est crucial dans l’histoire de l’humanité. De la philosophie antique à la science moderne, explorons ensemble le fascinant monde de l’apiculture. Découvrons comment ces petites créatures peuvent nous apprendre tant de choses sur notre passé et notre avenir. Plongeons-nous dans les danses et les vibrations bourdonnantes de nos amies les abeilles !

Abeille : petit insecte capable de fabriquer du ciel

Dictionnaire des mots tordus de Pef

L’abeille : un maillon essentiel de notre écosystème en danger

La journée mondiale de l’abeille, votée à l’unanimité par l’ONU en 2017, ne suffit pas pour éveiller les consciences. Nous sommes tous responsables de la situation critique dans laquelle se trouve le numéro 1 des pollinisateurs. Les pesticides, la monoculture, les infections parasitaires et les prédateurs tels que le frelon asiatique tuent l’abeille. Son taux de mortalité est passé de 5 à 30 % en 30 ans. Cette année 2021, la production de miel en France a été la pire de l’histoire. Cela oblige à une augmentation des importations dont la qualité et l’origine sont difficiles à contrôler. L’abeille est le baromètre de la santé de notre planète. Le constat est clair : l’humanité est en mode survie.

Le numéro 1 des pollinisateurs, de carnivore à végétarien  

Il faut remonter le temps à l’époque des dinosaures pour trouver le plus ancien fossile de l’abeille. La butineuse n’était alors qu’une simple guêpe qui s’alimentait d’insectes pollinisateurs. Imprégnée par cette poudre jaune issue de fleurs, elle finit par devenir végétarienne.

La guêpe carnivore est aujourd’hui devenue le Numéro 1 des pollinisateurs, essentielle à la vie de la faune et de la flore. Seulement 1 % des abeilles continue aujourd’hui à se nourrir d’insectes, une espèce d’Amérique centrale. Cette transformation alimentaire a eu un impact fondamental sur le cours du vivant.

C’est guidée par le plaisir du goût que l’abeille contribue à la préservation de notre écosystème. Cet événement de l’histoire nous invite à réfléchir sur l’impact que nos choix alimentaires ont sur notre environnement.

De l’abeille à l’élixir miracle : le miel

Les abeilles ont un processus complexe pour produire leur miel. Elle commence avec la collecte du pollen brut qu’elles humectent de nectar ou de miellat. Elles le transforment en utilisant une réaction chimique appelée hydrolyse de saccharose. Ensuite, elles l’enrichissent et se le transmettent pour créer le miel.

Pour produire 500g de miel, les abeilles parcourent environ 17 000 voyages. Durant leurs périples, elles butinent 8 700 000 fleurs et travaillent pendant plus de 7 000 heures. Après une ventilation rigoureuse, le miel est mûr lorsque sa teneur en eau est égale ou inférieure à 18%. Ce liquide précieux est ainsi protégé des bactéries et des moisissures pour devenir un aliment impérissable.

Le miel fait l’unanimité en terme de délices gustatifs. Il est également riche en sucres naturels, en vitamines, en minéraux et en oligo-éléments. Il possède des vertus multiples, notamment des propriétés anti-bactériennes et cicatrisantes. Les abeilles sont également responsables de la production de la gelée royale et de la propolis. Ces deux substances précieuses sont d’une vraie valeur nutritive.

Ces créatures incroyables sont un exemple d’auto-suffisance et de souveraineté. Elles sont capables de produire tous les éléments nécessaires à leur survie et à leur bien-être.

Les abeilles, des modèles d’organisation matriarcale

Dans la tête des abeilles, une glande leur permet de modifier l’ADN d’une larve pour donner naissance à une reine. Celle-ci élimine les autres larves de sa cellule pour devenir la seule mère de la colonie. Elle se nourrit de gelée royale jusqu’à sa mort, qui peut survenir 5 ans plus tard. Les butineuses ne vivent, quant à elles, que quelques semaines. Après cette bataille pour le pouvoir, la reine se repose pendant 3 jours. Elle s’envole ensuite pour son vol nuptial pour être fécondée par les faux-bourdons.

La reine peut pondre environ entre 1500 et 3000 œufs fécondés par jour. Les larves sont nourries par les ouvrières. Les alvéoles de la ruche sont spécialement conçus pour permettre à la reine de pondre des œufs. Si une ouvrière pond un œuf non fécondé, cela donne naissance à un faux-bourdon. Ces mâles ne sont pas issus d’une fécondation. C’est uniquement le sperme stocké dans la spermathèque de la reine-mère qui leur donne naissance. Ils n’ont pas de rôle actif dans la ruche, si ce n’est leur capacité à se reproduire. Ils meurent immédiatement après l’accouplement car leur système reproducteur reste attaché à la femelle.

L’organisation des abeilles est matriarcale, contrairement à notre société humaine qui est plutôt patriarcale. Cette différence pourrait nous amener à réfléchir sur les avantages de la parité.

L’abeille, un animal politique

Il existe environ 100 000 espèces d’abeilles, dont un quart n’a pas encore été observé. Les butineuses vivent en colonie dans un petit atelier composé de multiples cellules hexagonales, appelé la ruche.

En tant que numéro 1 des pollinisateurs, l’abeille exerce 12 métiers différents au cours de sa vie, qui varient en fonction de son âge :

• De 0 à 6 jours : soins aux larves et nettoyage de la ruche ;
• De 6 à 12 jours : nourrice et dames d’honneur de la reine ;
• De 13 à 20 jours : croque-mort, ventileuse, architecte, intendante, chimiste, gardienne, éclaireuse et porteuse;
• À partir du 21ème jour et jusqu’à sa mort, vers le 31ème jour : butineuse. Cette dernière finit sa vie en tant que voyageuse de fleurs en fleurs, pollinisant à elle seule 71% des plantes qui conditionnent nos ressources alimentaires.

L’abeille meurt en héroïne, après une courte vie de labeur au service de l’humanité toute entière. C’est pourquoi il est important de préserver ces petites ouvrières afin d’assurer notre équilibre écologique.

L’abeille et ses leçons de philosophie

Les abeilles : de merveilleuses créatures qui nous rappellent notre devoir envers la nature

Les abeilles sont bien plus que de simples pollinisateurs. Elles représentent l’intelligence collective, la solidarité et l’harmonie avec la nature. Les abeilles sont en communication permanente via des messagers chimiques et des échanges tactiles. Au travers de danses sophistiquées, elles partagent entre-elles les lieux de nourriture. C’est une société organisée avec une rigueur mathématique.

La butineuse, chaste et travailleuse, nous renvoie l’image de l’innocence et de la divinité. Elle produit sa propre nourriture en abondance et construit son habitat naturel avec une incroyable habileté. Elle n’utilise pas de violence, elle est humble et dotée d’une grande mission.

L’humain, quant à lui, a encore beaucoup à apprendre des abeilles. Avec toute sa prétendue intelligence, il est incapable de remplacer ces créatures si précieuses. Tandis que l’humain continue de s’éloigner de la nature, les abeilles s’acharnent à maintenir son admirable cité.

« On a souvent besoin d’un plus petit que soi »

Jean de la Fontaine

(Source principale : L’Abeille et le philosophe de Pierre Henri et François Tavoillot)

Toute personne pouvant apporter de nouveaux compléments à cet article sera écoutée attentivement.

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